Dakar 18 novembre 2009

Un point jaune et noir. Puis deux. Trois. Des dizaines. Puis dans une noria incessante des centaines... que dis-je des milliers. Ce sont les Taxis de Dakar. S'ajoute les taxis-brousse, fumants et toussotants. L'air devient irrespirable. Encerclés de toute part, nous essayons d'atteindre le centre de la capitale sénégalaise... Nous trouvons un havre de paix dans la cour de « Caritas-Dakar ». Le père Jean-Marie nous y accueille chaleureusement, recommandés par Dominique notre contact de l'association « Keur d'Afrique ». Ainsi placés, nous occuperons les 2 ou 3 jours à venir aux formalités douanières, auprès des Ambassades, pour les prochains pays visités.

Paris-Dakar ! Réussi... Sans 4x4, après 7030 km, dont quelques centaines de pistes, et 50 jours de voyage.

Au sud de la Mauritanie le changement paysager est radical. Le fleuve Sénégal, qui sert de frontière, coule paisiblement et inonde son delta d'une eau bienfaitrice. Plantes et animaux y croissent heureusement. Tiens, regarde : un phacochère, certainement une femelle car une petite troupe la suit. Oh ! Je crois que c'est un croco qui vient de disparaître dans les roseaux. Plus loin la confirmation est là : un crocodile de 1m50 à 2m somnole sur le rivage. Trop tard pour la photo, l'animal rejoint le marécage où il disparaît. Nous sommes bien en Afrique ! Pas celle du nord, proche du Maghreb et donc proche de chez nous, mais bien l'Afrique Noire, la vraie !

Encore une preuve, si vous en doutiez ? Ce baobab géant, ces papayers (d'où tombent les petites chiennes prénommées « papaye », mdr), ou ces bananiers chargés de régimes bien garnis. Ce calao coloré le confirme par un chant grave.

Après avoir passés la frontière sur le barrage de Diama -sans bakchich, le seul que nous ayons laissé à un policier m'a été rendu car je lui ai dit que j'étais très triste, et çà il ne le voulait pas...-, nous allons à St-Louis. La nuit est avancée lorsque nous traversons le « village des pêcheurs ». Les images sont dures, saisissantes. La pauvreté, la misère coulent à flot dans ce quartier.

Saint-Louis du Sénégal, ville du nord-ouest à l'embouchure du fleuve Sénégal. C'est un port maritime, ainsi que la plaque tournante du commerce et des transports du bassin fluvial du Sénégal.

Saint-Louis fut fondée en 1638 par des Français, qui y établirent un comptoir commercial fortifié. C'est l'un des plus anciens comptoirs européens fondés en Afrique de l'Ouest. De 1885 à 1902, la ville fut la capitale de l'Afrique-Occidentale française puis, de 1902 à 1958, celle à la fois du Sénégal et de la Mauritanie. . Nous visiterons, en charrette à cheval, la partie coloniale de la ville. Elle a gardée son charme d'antan et oubliée ce passé. Tente de se tourner vers l'avenir : le tourisme, et conserver l'existant : la pêche artisanale.

En partant de St-Louis barrage de police, de douane, de gendarmerie, de police, de douane, de.... on essaye, à chaque fois de nous extorquer quelques euros, sans succès, nous sommes en règle. Extincteur, gilets, triangle, même mon assurance mondiale est acceptée. Il y a bien eu ce policier qui me dit ne pas avoir mis de clignotant en m'arrêtant, mais je suis de nouveau très triste, Joce est au bord des larmes : nous sommes graciés, in extrémis.

Nous descendons la côte jusqu'à Dakar, après une halte atlantique à MBORO. Tout au long de la route nous croisons, doublons ces belles sénégalaises à la démarche altière. Parées des plus beaux tissus colorés aux mille tons.

Ancienne capitale de l'Afrique occidentale française (AOF), Dakar est aujourd'hui celle de la République du Sénégal et de la région de Dakar. Sa situation à l'extrémité occidentale de l'Afrique, sur l'étroite presqu'île du Cap-Vert, a favorisé l'installation des premiers colons, puis le commerce avec le Nouveau Monde, et lui confère une position privilégiée à l'intersection des cultures africaines et européennes. Organisatrice du premier Festival mondial des Arts nègres voulu par le président Léopold Sédar Senghor, la ville est le siège de l'Institut fondamental d'Afrique noire et de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest.

N'occupant que 0,28% du territoire national, l'agglomération dakaroise regroupe 25% de la population et concentre 80% des activités économiques du pays. La ville elle-même vient de dépasser le million d'habitants et son engorgement croissant constitue un défi majeur pour les transports, le développement et l'environnement, à tel point que la fondation d'une nouvelle capitale administrative est à l'étude depuis quelques années.

Dans une zone tropicale subdésertique, Dakar bénéficie d'un microclimat de type côtier, influencé par les alizés maritimes et la mousson. La saison chaude et humide s'étend de juin à octobre avec des températures avoisinant 27°C (actuellement 35 à 38°) et un pic de précipitations en août (250 mm). Des inondations exceptionnelles se sont produites en août 2005. Pendant la saison sèche et un peu plus fraîche qui commence en novembre et dure jusqu'en mai, il ne pleut pratiquement pas.

Des centaines de milans et milans royaux planent sur la ville... les poubelles sont leur garde-manger !

Nous profitons de la capitale pour faire, en 3 ou 4 jours :

visa pour le Mali, 32€ par personne
visa Côte d'Ivoire -pour nos amis Michel et Bernadette- un peu compliqué car il faut une invitation de résidents...
rehausser l'avant de notre cam, qui régulièrement touchait terre, une dizaine de cm seront bienvenus et faciliteront les prochains passages délicats.
Recoller le pare-brise. Les pistes de « tôle ondulée » cassent tout.
Nous replonger -un tout petit peu- dans les plaisirs de la bouche, à la française (eh oui, Casino est tout à côté... difficile de résister).
Visiter.

Nous continuons notre périple sénégalais vers Dominique, qui nous attend pour nous montrer les réalisations de Keur d'Afrique (cliquez ici pour en savoir davantage)

Mais ceci est une autre histoire...

Toutes les PHOTOS de SENEGAL -1- sont ICI

carnet de route senegal -1-